Allègre dénonce les "mensonges et affabulations" dont il est l'objet
PARIS (AFP) — L'ancien ministre Claude Allègre dénonce mardi "les mensonges et les affabulations" dont il se dit l'objet, après que l'éventualité de sa nomination au gouvernement a été dénoncée par des écologistes notamment par Nicolas Hulot comme un "signal tragique"."Assez de mensonges et d'affulations", écrit dans communiqué M. Allègre dont le nom est cité par la presse comme possible futur membre du gouvernement à l'occasion d'un prochain remaniement.
"Je ne pratique pas l'écologie dénonciatrice mais l'écologie préventive et réparatrice", affirme l'ex-ministre de Lionel Jospin. Il rappelle qu'il a lancé "le premier programme français de géothermie", "travaille depuis 20 ans sur les pollution des fleuves", "ministre, j'ai encouragé le développement de la voiture électrique", écrit-il.
"En tant que scientifique et citoyen, je ne veux pas, comme certains, que l'écologie contribue à accentuer la crise et fasse encore plus souffrir les plus démunis", ajoute M. Allègre.
Accusé par les écologistes et certains scientifiques de ne pas adhérer à la thèse du réchauffement climatique, M. Allègre répond: "Je crois qu'il y a un changement climatique attesté aussi bien par la fonte de la banquise Nord que par le développement des phénomènes extrêmes". "Ce dont je doute, c'est qu'on ait compris l'ensemble des processus mis en jeu, tant le climat est un phénomène complexe. Ce dont je doute encore, c'est que l'on puisse prédire le climat dans un siècle, alors qu'on a du mal à prédire la météo chaque semaine".
Claude Allègre souligne ce qui le distingue de certains militants écologistes : "je ne crois pas que les problèmes nombreux posés à la planète - eau, poussière, polluants, pesticides, réserves halieutiques, écologie côtière, biodiversité - doivent conduire à la décroissance économique et à la mise en pièces de l'économie de marché".
Au contraire, selon lui, ils "doivent être les moteurs de la croissance verte".
La nomination de Claude Allègre au gouvernement constituerait "un bras d'honneur aux scientifiques" et "un signal tragique", avait estimé samedi Nicolas Hulot.
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